- gimblette
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⇒GIMBLETTE, subst. fém.Petite pâtisserie dure et sèche en forme d'anneau. L'homme (...) manipule, avec la seule farine de froment, une multitude de pâtisseries, de vermicelles et de gimblettes (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 59). De temps à autre il [le roi d'Espagne] piquait au corbillon un massepain ou une gimblette (ARNOUX, Abisag, 1919, p. 179).Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1680 (RICH. : les bonnes gimblettes viennent de Languedoc). Empr. au prov. gimbeleto, gimbleto [d'Albi] (MISTRAL), d'orig. obsc. : peut-être dér. du verbe langued. [toulousain] gimbla, « tordre, plier, courber », prov. gibla, d'un lat. vulg. gibb(u)lare (v. RONJAT t. 3, p. 403), dér. du b. lat. gibbula (VÉGÈCE au sens de « excroissance, tumeur de certaines bêtes de somme »), dimin. de gibba « bosse » (FEW t. 4, p. 133a) — cf. les formes b. lat. en -m- ds TLL, s.v. gibbus adj. et gibberosus — Le mot est rattaché par EWFS2 au prov. gibelet « petit foret » (1re moitié XVIIe s. Goudelin ds MISTRAL; v. gibelet), cette pâtisserie en forme de couronne étant trouée en son milieu comme avec un foret. Bbg. SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 329.
gimblette [ʒɛ̃blɛt] n. f.ÉTYM. 1680, Richelet; provençal mod. gimbleto, du v. gimbla, var. de gibla « tordre, replier, courber », apparenté au rad. lat. gibb- (→ Gibelet; gibbeux) par l'intermédiaire des diminutifs gibbula (n.) ou (et ?) gibb(u)lare (v.).❖♦ Vx. Petit gâteau sec en forme d'anneau.0 Tout le temps du service, la table est couverte de gimblettes, de sucreries; au milieu, un étalage de fleurs.E. Delacroix, Journal, 20 févr. 1852.
Encyclopédie Universelle. 2012.